A la vue du site du projet et de son environnement, des montagnes, des collines, de la forêt, la volonté de laisser le paysage intact nous saisit. La nature, si ingénieuse et si belle, s’exprime parfaitement. Toute intervention nouvelle ne peut qu’altérer cette tranquillité, cet équilibre. Pourtant l’intervention humaine doit avoir lieu, même dans ce contexte fragile.

Le projet s’inscrit dans cette idée de respect et d’intégration. L’idée est d’imaginer un bâtiment qui donne l’impression « qu’il était déjà là ». Que sa présence ne soit pas nouvelle, mais qu’il soit complètement intégré, non seulement physiquement mais aussi dans le temps. De là découle le projet : un monolithe étrange construit en terre posé sur le haut de la colline comme pour mieux la dominer, tel un temple ancien. Il s’agit de donner au centre culturel une dimension mystique voire religieuse.  Les parois ne sont interrompues par aucune ouverture, l’éclairage se faisant de manière zénithale à la périphérie du toit. A l’intérieur, on est coupé de l’extérieur et de la vue sur le paysage.

L’idée est de passer de l’enfermement à l’ouverture totale, la terrasse étant le seul endroit où il est possible de profiter de la vue à l’air libre. Il ne s’agit plus seulement de regarder à travers une vitre, mais bien de vivre la nature. La forme organique du plan est la résultante de deux ellipses inscrites dans un carré de 13x13 m2 selon un axe nord-sud. D’autres courbes souples viennent définir les accès au centre, à la terrasse et au sous-sol.